Le condylome est une maladie sexuellement transmissible qui sévit chez les jeunes. Elle est dangereuse pour deux raisons : sa durée d’incubation peut s’étendre sur des années, et elle peut, selon les souches, déclencher un cancer. Voyons donc ce qu’il en est.
Le condylome, c’est quoi ?
Encore appelé « verrues génitales », c’est la seconde infection transmise sexuellement juste après celle à Chlamydia. A l’origine de cette infection, il y a un papillomavirus humain, encore nommé HPV, qui s’installe dans les muqueuses des parois géniales des personnes infectées. Dans beaucoup de cas, les condylomes ne sont pas perceptibles à l’œil nu. Ils se manifestent par des démangeaisons ou des saignements qui ont cours pendant les rapports sexuels.
Dans plus de 70 % des cas, les HPV sont de types 6 ou 11, des souches moins virulentes. Mais il y a aussi les souches 16 et 18 dont les manifestations peuvent provoquer un cancer du col de l’utérus, de l’anus, de la gorge ou encore de la bouche. Quand il arrive que le condylome devienne visible à l‘œil nu, il prend la forme d’une excroissance qui s’installe sur la peau. Il peut être de couleur identique que celle de l’épiderme ou de couleur grise ou blanche selon les cas.
Vu son mode opératoire, le condylome est une infection très contagieuse. Elle se propage sur les zones environnantes des appareils génitaux quand elle se manifeste à l’extérieur. En interne, elle attaque toutes les muqueuses. Les zones les plus à même d’aggraver la situation étant le col de l’utérus, la gorge et la bouche.
Les traitements possibles
En dehors du fait d’utiliser un préservatif pendant les rapports sexuels, il existe plusieurs moyens de se protéger du papillomavirus qui est à la base du condylome. On peut, pour se débarrasser des verrues, faire usage de lasers dans un cadre strictement médical. Mais pour combattre le mal, il est possible d’appliquer des crèmes sur les excroissances. La pommade adaptée à votre condition vous sera recommandée par votre médecin traitant. La durée de ce type de traitement peut varier entre 6 et 16 semaines. Il est assez long en effet.
Par ailleurs, il existe un dernier traitement, mais celui-ci est à caractère préventif. Il s’agit d’un vaccin mis au point et administré aux jeunes filles âgées de 14 à 26 ans. C’est un moyen de les préserver contre la possibilité d’avoir à développer un cancer de l’utérus et de devenir incapables de concevoir.