Le déni de grossesse, une pathologie de plus en plus courante

Pas de prise de poids, aucune nausée, pas de fièvre, pas de masque de grossesse, aucune interruption des règles, etc. Le déni de grossesse touche de plus en plus de femmes à travers le monde. Ces dernières ne ressentent que de légers mouvements du fœtus qu’elles confondent généralement avec des troubles digestifs. Zoom sur cette pathologie assez spéciale.

Les deux types de déni de grossesse

Il existe deux types de dénis de grossesse : le déni de grossesse partiel et le déni de grossesse total. On parle de déni de grossesse partiel lorsque la femme ne se rend compte qu’elle est enceinte qu’à la fin du premier trimestre. Le diagnostic est le plus souvent posé après des mouvements du fœtus constatés par le médecin ou ressentis par la mère ou une échographie réalisée à cause de douleurs abdominales. Dès que la femme est consciente qu’elle est enceinte, son corps connaît alors des modifications importantes en un temps record. Son ventre prend du volume très rapidement.

Quant au déni de grossesse total, la grossesse n’est découverte que suite à de fortes douleurs abdominales qui débouchent sur l’accouchement. L’entourage et la mère sont tous surpris.

Les causes du déni de grossesse

Le déni de grossesse est classé parmi les troubles psychiatriques depuis 1985. En effet, il est causé par un conflit inconscient qui a lieu dans le psychisme de la femme et qui l’empêche de passer de « femme » à « mère ». Par conséquent, tous les symptômes physiques sont bloqués. On note également plusieurs autres causes telles que :

  • l’absence du désir d’avoir un enfant ;
  • un mauvais rapport avec la sexualité ;
  • une faible conscience corporelle ;
  • des traumatismes passés non résolus ;
  • une mauvaise communication sur le plan émotionnel.

Quelles sont les conséquences du déni de grossesse ?

En temps normal, lorsqu’une femme tombe enceinte, elle passe du temps à imaginer le bébé et à le projeter. Elle pense à son visage, sa forme, ses caprices et aux bons moments qu’elle passera avec lui. Au fil du temps, l’enfant passe donc du statut de bébé attendu à celui d’un enfant de la famille. Un lien émotionnel fort se crée donc entre lui et ses parents pour renforcer en lui un sentiment d’existence. Ce lien est inexistant dans les cas de déni de grossesse. Ne sachant pas qu’ils attendent un enfant, les parents n’ont pas pris le temps de préparer sa venue sur la terre. L’enfant risque donc de grandir avec le sentiment de ne pas être aimé ou désiré. Cela peut entraîner des problèmes de croissance importants. Dans les cas les plus graves, l’enfant pourrait même mourir. Et si le déni de grossesse était partiel, la grossesse pourrait être interrompue après le diagnostic.

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